Conclusion


Cette présentation résumée des idées de F. Tilden n'épuise pas évidement la substance de son ouvrage et n'en rend pas toute la saveur. Mais elle suffit sans doute à dessiner le concept d'interprétation tel qu'il l'a conçu.

Ce concept est inséparable d'une certaine idée du Patrimoine, (naturel aussi bien qu'historique), considéré comme une valeur majeure pour les hommes de la fin du XXe siècle, en particulier dans le contexte de l'Amérique du Nord.

L'interprétation n'est pas de l'art pour l'art. Elle est orientée : "A travers l'interprétation la compréhension, par la compréhension l'appréciation, grâce à l'appréciation la conservation".

Les études et les travaux qui se sont développés au cours des trente dernières années ont présenté un caractère plus pratique ou si l'on préfère plus "appliqué" : recherches dans le domaine des sciences humaines (psychologie et sociologie), mise au point d'une méthodologie, évaluation des avantages et des inconvénients des différents moyens techniques. En particulier la planification (interpretive planning) s'est généralisée aux Etats-Unis et au Canada. Un second ouvrage important, de caractère pratique, a été publié en 1976 sous la direction de G.W. Sharpe (Interpreting the Environment). Ces apports sont passés en Grande-Bretagne où ils ont été adaptés à un contexte physique et sociologique plus proche de celui de la plupart des pays européens.

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L'étude d' un plan d'interprétation ne vise pas la mise au point d'un système définitif. Cette démarche, par rapport à une programmation au coup par coup, limite sûrement les risques d'erreur et élargit les perspectives. Mais elle n'est pas elle-même exemptée d'erreurs. Elle est une fonction ou interviennent passablement d'inconnues et bien des contraintes pèsent ou pèseront sur 18 organisateurs.

Aussi la souplesse - la capacité à être adapté - est-elle une qualité majeure d'un plan d'interprétation. Ces adaptations peuvent se faire sur la base d'une évaluation permanente, par l'observation des visiteurs ou des enquêtes effectuées auprès d'eux. Mais il est également raisonnable de prévoir des échéances périodiques, tous les cinq ans par exemple, pour une remise en révision du dispositif d'ensemble. Le processus complet de la planification est un circuit fermé comme le montre le schéma figurant en annexe.